Non, ils ne sont pas aussi succulents que les délicieux toast sucrés de Kellogg's dont les enfants rafolent chaque matin. Les popups, cette invention détestée par la plupart d’entre nous, explosent à notre figure à chaque ouverture d’une page liée à un site commercial, et malgré la multitude de logiciels anti-popups en vente sur le marché, ils ne sont pas prêts de disparaître du décor.
D’après la firme Nielsen//NetRatings, plus de 7,3 milliards de popups nous étaient servis sur les sites commerciaux en juillet dernier, ce qui constiturait une augmentation de 189% par rapport à l’année précédente. C’est ainsi que les popups arrivent à prendre une place supérieure dans le palmarès des moyens utilisés par les publicitaires pour attirer notre attention, enregistrant une croissance de 3% à 7%.
Ce moyen publicitaire est utilisé par plusieurs compagnies bien établies comme le prestigieux NY Times qui sert de 4 à 6 millions de popups à ses lecteurs par semaine. Certaines entreprises en imposent à en faire une indigestion comme Orbitz, agent de voyage, avec plus de 875 millions d’annonces en un seul mois.
S’ils sont devenus si utilisés par les publicitaires, c’est grâce à leur coût relativement moindre qui permet une accessibilité plus grande aux sites commerciaux déjà inondés par de la publicité visuelle intégrée à la page, et qu'ils court-circuitent et envahissent notre champ de vision dès l’ouverture de la fenêtre ou de la page.
En réponse à cette invasion, la création de logiciels anti-popups a ainsi permis à Google, AOL, MSN et une armada d’autres fournisseurs de mettre à la disposition de leurs clients depuis l’an passé des solutions permettant le blocage des popups provenant d’une tierce partie. Ces logiciels sont devenus à ce point populaires que Earthlink a 13% de ses cinq millions d’abonnés qui l’ont acheté.
Dites-vous que si vous détestez les popups vous n’êtes pas les seuls. D’après une étude publiée l’an passé par Forrester Research, 64% des internautes les trouvent irritants. Toutefois, il sera difficile pour les publicitaires de s’en départir puisque les analystes ont pu constater qu’un popup génère 13 fois plus de clics qu’une publicité standard en forme de bannière. De plus, comme on peut le constater sur le
graphique de Nielsen//NetRatings, plus la pub est agressante plus vous y serez attirés.
Bref, si les gens avouent d'emblée se méfier des popups et des compagnies qui les utilisent, il reste qu'ils fonctionnent et qu'ils rapportent. Réjouissez-vous pour ceux qui les aiment bien, car ils pourront y cliquer pour encore longtemps.