À force de faire des requêtes par les moteurs de recherche, les utilisateurs n’ont plus accès qu’à un quart des sites Web. C’est un des constats effectués lors de la conférence tenue la semaine dernière à Paris, intitulée : « Les enjeux culturels des moteurs de recherche ». Des sites tels que Google Watch mettent en garde contre la main mise de ces filtres informatifs : et si Google et Yahoo ne devenaient rien de plus que de grands annuaires publicitaires ?
Google, le moteur de recherche le plus utilisé par les internautes (plus de 50 % des recherches lui sont confiées) n’est pas un outil de recherche comme un autre. Un exemple, l’indice de popularité des sites utilisé comme un facteur de résultat : plus le site est consulté, plus il est recommandé par Google. Et si moi, internaute anonyme, je ne veux pas aller sur le site ou tout le monde se retrouve, mais sur celui ou je vais trouver l’information originale, et rare ? Est-ce toujours possible ?
C’est une des multiples interrogations débattues lors de la rencontre tenue le 29 mars 2004, et qui traitait des enjeux culturels des moteurs de recherche. Les participants, professionnels de la documentation, mettent en évidence les lacunes de ces outils, qui sous couvert de « service public » actualisent sans cesse les pages référencées, gommant au passage l’histoire du World Wide Web.
Allant jusqu’à parler de monopole privé sur les recherches, certains participants évoquent un besoin de régulation, à l’image de l’affaire qui oppose aujourd’hui Microsoft à l’Union Européenne.
Il est à noter que des sites tels que Google Watch ou encore Yahoo Watch dénoncent régulièrement les méthodes des moteurs de recherche. Le système des cookies, ou encore la censure de certains sites, autant de problèmes qui deviennent cruciaux quant on sait que Google et Yahoo s’occupent presque des trois quarts des recherches sur le Web.