L’agence gouvernementale américaine Sandia National Labs est en train de développer un système d’émetteur miniature permettant d’identifier les troupes et les véhicules « amis ».
Nous avons tous pu le constater pendant la dernière guerre du golf; les pertes occasionnées par les « tirs amis » ont encore fait des ravages. En fait, les « tirs amis » ont toujours occasionné des pertes. Cependant, on constate une augmentation de ceux-ci faisant passer les chiffres de 15 à désormais 20 %. Cette augmentation de 5 % est imputable essentiellement à l’utilisation grandissante des armes radioguidées à longue portée et aux systèmes de détections attenants. On peut résumer en disant que les champs de bataille sont de plus en plus complexes.
« Le module devrait avoir la taille d’un paquet de cigarettes et devrait éventuellement ne coûter pas plus de 1000 $US » a commenté Lars Wells, gestionnaire de projet de l’initiative anti-fratricide de Sandia.
Le fonctionnement est le suivant : lorsque le radar provenant des avions en approche balaie le terrain, il obtient en retour un écho différent si la cible est équipée d’un des capteurs.
Il est cependant intéressant de noter la réplique de Loren Thompson, officier en chef des opérations du Lexington Institut de Arlington en Virginie, qui soulève le problème suivant : « Si vous vous dirigez vers ce genre de système pour identifier les forces « amies », il vaut mieux que vous soyez sûr que l’ennemi ne peut pas s’en servir à ses propres fins… ». En effet, comment empêchera-t-on un ennemi de prélever le système sur un véhicule abattu sur le terrain, pour ensuite faire croire qu’il est un « ami » ?