N-Gage perd des plumes

En octobre 2003, appuyée à grands renforts de la panoplie usuelle d’outils de marketing des médias publicitaires et considérant l’impact du « bouche à oreille », on prévoyait chez Nokia une sortie monstre pour leur console N-Gage. Appréhendant une probable rupture de stock face à la demande, Nokia conseillait même aux intéressés de réserver leur console afin de leur éviter des délais d’attente. L’oiseau proposait un bel air, mais voici ce qu’il est advenu de la chanson...



Dotée en outre d'un processeur 104 Mhz, d’un port USB (1.1) pour connexion PC, d’un OS Symbian avec Java 2 Micro Edition, de deux prises audio (casque et enregistrement), la N-Gage impressionne côté réalisation technique. On la dit au point, bien conçue et certains la qualifient même de « géniale », bien qu'elle présente certains inconvénients conceptuels.

La N-Gage affiche 4096 couleurs (12bit, 176 par 208 pixels), mais ferait l’effet d’un écran à 65 000 couleurs en plus d'être rétroéclairée pour des conditions optimales d’affichage en toutes circonstances. Avec son port infrarouge « Bluetooth », elle permet d'échanger des données et de trouver des équipiers dans un rayon de 10 mètres. Par contre, il appartient au joueur de créer son propre réseau pour apprécier les fonctions multijoueurs. Déjà, un nombre étonnant de jeux sont disponibles pour la N-Gage et d’autres restent à venir.

En plus, entre autres, d’y lire des MP3 et de pouvoir programmer certaines touches au gré de l’usager et des logiciels installés, on peut également l’équiper de n’importe quelle carte multimédia (mémoire flash) pour augmenter à 128 Mo la mémoire de base de 64 Mo. Enfin, il ne faut pas oublier que la N-Gage est aussi un téléphone.

Ainsi, depuis sa lancée hors du nid et malgré son profil impressionnant, la N-Gage de Nokia ne volerait malheureusement pas aussi haut que ce que prévoyaient ses créateurs. Les objectifs de vente ne seraient pas atteints au Royaume-Unis et particulièrement aux États-Unis, où c’est la débandade. Chez ces derniers, le produit a été retiré dans 450 points de ventes.

Chez Nokia tous les espoirs ne sont pas vaincus. On estime qu’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, puisque leur dernier-né a encore le temps d’atteindre certains sommets. Par ailleurs, IBM s’associait récemment au producteur finlandais pour des aspects de compatibilité entre leur produits respectifs, surtout afin d’être plus compétitifs face à ceux du géant Microsoft.

Nokia préparerait déjà une deuxième version du N-Gage dont la sortie serait prévue pour l’automne 2005, une seconde envolée qui portera plus haut espèrent-on.