Malgré l'entrée en vigueur ce 1
er janvier de la nouvelle loi anti-spam américaine, les boîtes de courrier électronique des usagers continuent d'être inondées de pourriel. La "légalisation" du courriel publicitaire pourrait même engendrer une augmentation des envois.
Selon certains experts, cette nouvelle loi pourrait aggraver le phénomène puisqu'elle encadre maintenant celui-ci avec des règles qui permettent d'envoyer du courrier non-sollicité "légal". Les filtres anti-pourriels ne viennent pas non plus à bout de ces messages indésirables puisque les spammeurs utilisent des nouvelles méthodes, comme changer la formulation de leurs messages.
Les statistiques démontrent que le nombre de messages qu'ont reçus les internautes dans la première semaine de la mise en vigueur donne un taux de pollution de 58%, soit pratiquement les mêmes données que le mois précédent.
AOL a plutôt de son côté observé une augmentation de 10% des messages non-sollicités provenant de l'étranger, sûrement dû au fait que les spammeurs tentent d'échapper à la loi américaine en utilisant des serveurs basés outre-mer.
Cette nouvelle loi établit des peines sévères pour les spammeurs qui seront reconnus coupables, c'est-à-dire une peine d'emprisonnement pouvant atteindre 5 ans et des amendes. Par son caractère national, elle fait malgré tout des heureux puisqu'elle vient annuler des lois votées par des États qui étaient beaucoup plus sévères et qui interdisaient complètement l'envoi non-sollicité de messages. L'internaute devait donner son autorisation pour recevoir de tels messages, sinon l'expéditeur était sévèrement réprimandé.
L'envoi non-sollicité est maintenant autorisé à condition de respecter certaines règles. Le titre du message doit être très clair, l'expéditeur doit y inscrire une adresse physique réelle et donner la possibilité aux récepteurs de ne plus recevoir de message de leur part.
La France vient d'ailleurs d'adopter des amendements à sa loi sur l'économie numérique. L'envoi de messages publicitaires par courrier électronique, par téléphone ou par fax est interdit sans le consentement du consommateur.