Il n'y a eu aucune réponse à l'appel fait à quatorze multinationales par l'organisme
Reporters sans frontières afin qu'elles dénoncent la censure d'Internet prônée par le gouvernement chinois et pour que celui-ci libère ses «cyberdissidents».
Au début de décembre, Reporters sans frontières avait envoyé une lettre à quatorze chefs et fondateurs d'entreprises oeuvrant dans le domaine d'Internet et ayant des relations commerciales avec la Chine. Aucune de ces quatorze compagnies (
Alcatel,
Cisco Systems,
Hewlett-Packard,
IBM,
Intel,
Logitech,
Microsoft,
NEC,
Nortel Networks,
Oracle,
Samsung,
Sun Microsystems,
Thomson et
Yahoo!) n'a répondu à l'appel de l'organisme. Certaines de ces entreprises sont même associées directement à la répression faite par le gouvernement chinois en lui vendant du matériel de surveillance ou en fermant les yeux sur ces pratiques au nom de leurs intérêts commerciaux.
En 2003, dans le monde, 42 journalistes ont été tués et 766 arrêtés. En date du 1
er janvier 2004, 124 étaient toujours en prison. En Chine, une quarantaine de personnes seraient emprisonnées pour avoir publié des textes ou des sites Internet critiquant leur gouvernement.
Reporters sans frontières défend la liberté de presse et les droits de l'homme à travers le monde et se base sur l'article 19 de la
Déclaration Universelle des Droits de l'Homme:
«Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.»