Les gens qui se souviennent de ce qu’ils ont ressenti, à l’école, lorsqu’ils ont été choisis en dernier lors de la formation d’équipes décrivent généralement leurs émotions comme un coup de poing dans l’estomac ou comme un coup de pied à un autre endroit plus douloureux. Des psychologues ont confirmé cette semaine que cette métaphore était fondée.
Des psychologues d’Australie et de Californie ont mené une recherche pour découvrir comment le stress et les angoisses reliés au rejet social agissaient sur le cerveau. Pour ce faire, ils ont fait croire à des volontaires qu’ils jouaient avec deux autres personnes à un jeu de balle virtuel. En fait, ils étaient en relation avec un logiciel informatique préréglé. À l’insu des participants, le programme rejetait le joueur réel en ne laissant jouer entre eux que les deux autres joueurs. Le volontaire ainsi dupé vivait alors une situation de rejet qui le désemparait.
L’observation de l’activité cérébrale des volontaires par résonance magnétique a démontré que la souffrance psychosociale engendrée par le rejet activait la même zone du cerveau que celle qui est activée par une douleur intense. Il est donc compréhensible que les deux événements différents causant des blessures spécifiques soient intimement liés dans leur expression.