Un condom chimique contre le SIDA

Une bactérie vaginale pourrait servir de "préservatif vivant" en sécrétant une protéine qui protégerait les femmes du SIDA. Cette bactérie aurait déjà été utilisée pour éliminer le virus à l'intérieur d'éprouvettes. Aujourd'hui, les scientifiques sont à vérifier l'efficacité de leur méthode sur des singes rhésus. Le leader du projet, Peter Lee de l'université de Stanford en Californie, a fondé une compagnie pour étudier le potentiel de l'approche. "Nous travaillons sur la production, la livraison et l'aboutissement des recherches simultanément de façon à rendre disponible le procédé le plus rapidement possible".



L'espoir de voir apparaître un vaccin contre le SIDA étant plutôt mince, plusieurs scientifiques expérimentent maintenant de nouvelles approches afin d'enrayer le virus. Une de ces approches consiste à développer un médicament vaginal qui agirait comme un condom chimique. Cette approche serait d'une aide précieuse aux femmes résidant dans des pays où la culture rend difficile pour la femme de demander à son partenaire d'utiliser un condom.

Un problème apparaissait lors des recherches; les médicaments alors testés pour enrayer le virus endommageaient les muqueuses du vagin et les rendaient plus sensibles aux infections. Peter Lee aurait alors trouvé une solution, en utilisant une bactérie déjà présente dans le vagin et qui combat d'elle même le virus. En la modifiant afin de la rendre plus efficace à combattre le virus, le problème serait alors réglé d'une façon biologique.

Puisque cette méthode utilise les organismes génétiquement modifiés, il faudra faire avec l'inquiétude de quelques pays en voie de développement face à de tels organismes. La Zambie, par exemple, a refusé plus tôt cette année du maïs qui contenait des OGM. Lee dit avoir pensé à ce problème et espère que la prévention du SIDA sera considérée comme primordiale et qu'elle annulera les objections soulevées.