Le Lézard

Un viol de 19 heures


Il est toujours difficile de s'imaginer à quel point les êtres humains sont capables du meilleur comme du pire. Dans l'histoire qui suit, l'horreur n'a pas de mots. Une étudiante en journalisme à la Colombia University, aux États-Unis, a été victime d'un bourreau sans merci qui est passé bien près de la tuer. Âgée de seulement 23 ans, la jeune femme a été forcée à une panoplie d'actes sexuels sur une durée totale estimée à 19 heures, incluant sodomie, viol et sexe oral à répétition. Un procureur a raconté au jury en cour de New-York que l'accusé, Robert A. Williams, âgé de 31 ans, trempait le visage de sa victime dans l'eau de javel et l'eau bouillante; a fermé sa bouche avec de la colle; l'a forcé à avaler des comprimés et les chasser avec de l'alcool; a ligoté ses chevilles et ses poignets avec des lacets de chaussures, du ruban adhésif et de la corde.

Par la suite, Williams aurait demandé à la jeune femme de se découper les yeux avec une paire de ciseaux. Au dernier instant, elle aurait tourné la tête pour que les petites lames lui découpent la gorge et ainsi cesser ses souffrances - ce qui ne se produisit point. La tentative de suicide ratée, le bourreau allait la punir encore avec plusieurs heures de torture supplémentaires. Williams avait aussi demandé à sa victime de retirer sa montre afin qu'elle ne sache pas l'heure et soit désorientée. Il lui a aussi coupé les cheveux "parce qu'il désirait voir son visage, sa peur et son humiliation".

Aussi, Williams lancait de l'eau bouillante à sa victime avec l'aide d'un petit bocal alors qu'elle était assise dans le bain. L'eau l'a tellement endommagé qu'elle a passé au-travers la chair de son poignet. La peau de sa poitrine, torse et cuisses, quant à elle, se recouvrait de cloques. Souffrant le martyr, la future journaliste criait de son mieux "tuez-moi" à son geôlier. Avec ses détails, un des membres du jury de la State Supreme Court a secoué la tête et a placé ses mains devant sa bouche, n'en pouvant plus d'entendre ce témoignage lugubre. Williams, lorsque sa proie a tenté de se suicider, a lancé un objet lourd derrière sa tête ce qui a eu comme effet de craquer son squelette.

Éventuellement, Williams a tranché ses paupières avec un couteau de boucher afin qu'elle perde sa vision. C'est avec chance qu'elle ne perdit pas cette fonction. Par après, l'homme l'a attaché à un sofa et elle perdit conscience. Plusieurs minutes plus tard, elle reprit conscience, mais son bourreau n'était plus là. Un feu commencait à se propager sur les lieux. La victime a poussé le sofa contre le mur pour se libérer, a utilisé le feu pour se déprendre les bras et a plongé vers la porte de sortie. Il lui a fallu plusieurs tentatives pour l'ouvrir, puisque ses mains étaient engourdies.

Williams, qui fait face à 71 chefs d'accusation, risque au maximum la prison à vie puisque la peine de mort à été jugée inconstitutionnelle à New-York.



Publié le 2008-06-08 14:10:53
Auteur: Michaël Bertiaux