Projet Montréal annule la construction d'un terrain synthétique dans le Sud-Ouest - 1,2 M$ perdu et plus de 80 000 $ en pénalité

MONTRÉAL, le 5 mars 2014 /CNW Telbec/ - Le maire de l'arrondissement du Sud-Ouest, Monsieur Benoit Dorais, déplore la décision des quatre conseillers de Projet Montréal de mettre fin abruptement au projet de terrain synthétique de soccer-football au parc De La Vérendrye, mettant ainsi fin à plus de 10 ans de travail de la communauté, de l'arrondissement et des élus, tous partis confondus.

« Tout d'abord, je suis indigné du manque de transparence de leur communiqué émis la semaine dernière. Nulle part on n'a fait allusion aux conséquences financières qui découlent de cette décision, a commenté le maire Dorais. Pourtant, elles sont importantes puisque c'est 1,2 M$ en subvention que mon administration avait réussi à aller chercher auprès du gouvernement du Québec qu'ils laissent sur la table. De plus, l'arrondissement devra payer plus de 80 000 $ en pénalité pour l'annulation du contrat qu'avait octroyé mon administration l'an dernier. »

Terrain naturel : même prix pour moins d'heures d'utilisation
« De plus, si l'on tient compte de l'ensemble des coûts du projet (décontamination, construction et ajout de gradins) et des coûts d'entretien qui sont beaucoup plus élevés pour le terrain naturel, la décision des élus de Projet Montréal coûtera plus cher sur 15 ans. De plus, les heures d'utilisation par semaine sont plus restreintes et la saison est plus courte de 4 à 6 semaines. Où prendront-ils les 70 000 $ annuels nécessaires pour l'entretien dans un budget de fonctionnement déjà déficitaire de 2,7 M$ », a questionné le maire Dorais.

Par ailleurs, contrairement à ce qui a été véhiculé, un terrain naturel devrait quand même être clôturé par souci de sécurité, pour arrêter les ballons qui autrement se retrouveraient dans la rue. C'est le cas de tous les terrains sportifs du Sud-Ouest.

Pétition
« Alertées par des scénarios catastrophes extrapolés d'études qui ne concluent rien sur de potentiels effets négatifs sur la santé, 500 personnes avaient signé une pétition l'an dernier pour déménager le projet au parc Ignace-Bourget, a souligné Benoit Dorais. Que fait-on maintenant des 893 citoyens qui ont signé une pétition pour réclamer ce même terrain à De La Vérendrye? », a insisté le maire Dorais.

Il y a environ 450 enfants et adultes qui jouent au soccer et au football et qui demandent depuis des années une surface synthétique afin d'améliorer les conditions de pratique de ces sports, attirer plus de participants et éventuellement organiser des compétitions d'envergure.

De fausses promesses?
En campagne électorale, les élus de Projet Montréal ont notamment invoqué la création d'îlots de chaleur pour stopper le projet de terrain synthétique au parc De La Vérendrye. « Cependant, ils se sont plutôt engagés à déplacer ce même projet au parc Ignace-Bourget et ont de plus promis d'installer un demi-terrain synthétique dans le parc Oscar-Peterson! Les citoyens qui ont voté pour eux sont en droit de se questionner », a-t-il ajouté.

Terrains synthétiques signés Projet Montréal
Le maire Dorais est très sceptique devant le caractère brumeux des justifications mises de l'avant par les conseillers de Projet Montréal. « Si c'est si mauvais pour la santé, comment justifier que des élus du même parti aient construit, au cours du mandat précédent, un terrain synthétique sur Le Plateau et demandé une subvention pour un autre dans Rosemont-La Petite-Patrie », a renchéri le maire.

Quelques faits

• Le tapis et les granules qui constituent le terrain synthétique sont recyclables contrairement aux affirmations des détracteurs du projet.
• Après plus de 2 M$ d'investissements dans un terrain naturel au parc Leber et 4 ans d'utilisation à raison de 25 heures par semaine, la surface est à refaire et ne pourra être utilisée pendant des mois pour permettre l'enracinement de la nouvelle tourbe.
• Si les terrains du Sud-Ouest sont peu utilisés, c'est que les matchs sont notamment programmés ailleurs, souvent sur des terrains synthétiques d'autres arrondissements.

SOURCE Ville de Montréal - Cabinet de la deuxième opposition