Le Lézard
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Projet de loi 51, modifiant la loi sur la construction : la CSD Construction fera tout pour protéger les travailleuses et les travailleurs des régions


QUÉBEC, le 1er févr. 2024 /CNW/ - La CSD Construction constate que le projet de loi 51, modifiant la loi R-20, Loi sur la construction, vient satisfaire la partie patronale, au détriment des travailleuses et des travailleurs des régions. 

«?Nous sommes très amers du projet de loi. Le seul élément qui provient des associations qui représentent les travailleuses et les travailleurs et qui les avantages concrètement est la rétroactivité des salaires après la signature des conventions collectives. Mais encore là, rien n'est garanti, on doit la négocier avec les patrons. Alors que de l'autre côté, le projet de loi accorde la demande des associations patronales sur la mobilité et eux, ils n'auront rien à négocier. On nous enlève carrément le pouvoir de négocier des mesures pour protéger les travailleuses et les travailleurs des régions?», explique Carl Dufour

Les mesures en rétention brillent par leur absence dans le projet de loi

La solution pour améliorer la productivité, selon la CSD Construction, est la rétention de la main-d'oeuvre. «?Plutôt que de presser le citron de la main-d'oeuvre et de dévaloriser nos métiers en élargissant les tâches, il faut éviter que nos travailleuses et travailleurs quittent l'industrie. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, avec 56 % des femmes quittant l'industrie après cinq ans et 35 % chez les hommes?», explique le président.

Des solutions existent pour assurer une meilleure rétention, notamment : garantir des conditions de travail sécuritaires, s'assurer que les employeurs respectent leurs obligations à l'égard des travailleurs, renforcer les protections contre le harcèlement, améliorer les mesures conciliant travail et famille et, bien sûr, valoriser la formation.

«?Il n'y a rien dans le projet de loi pour favoriser la rétention des travailleuses et travailleurs. À quoi ça sert d'augmenter l'entrée dans l'industrie si 5 ans plus tard, 50 % des femmes et 36 % des hommes quittent l'industrie?? C'est déjà démontré que mieux un travailleur est formé, plus ils restent dans l'industrie.?», ajoute Carl Dufour.

Priorité régionale à l'embauche : non négociable

La CSD Construction constate que le gouvernement a répondu à une demande patronale majeure en interdisant de négocier de bonne foi des clauses sur la mobilité de main-d'oeuvre. «?En se basant sur des chiffres publics par la CCQ, on constate que les travailleuses et les travailleurs cumulent en moyenne moins d'heures que ceux des grands centres. Aujourd'hui, le ministre du Travail vient nous dire : vous ne pouvez plus négocier des clauses pour les protéger. C'est absolument inacceptable?», d'ajouter monsieur Dufour.

La CSD Construction fera entendre ses points dans son mémoire qui sera déposé en commission parlementaire. «?On espère que le ministre portera attention à ce que nous avons à dire. Le ministre doit comprendre la réalité de travailleuses et travailleurs de la construction et de comment ça se passe réellement dans l'industrie et apporter les correctifs à son projet de loi pour ne pas que ce soit eux qui subissent les effets négatifs des modifications », conclut Carl Dufour.

À propos de la CSD Construction

La CSD Construction est un syndicat qui représente quelque 25?000 travailleuses et travailleurs de l'industrie de la construction, provenant de tous les métiers, de tous les secteurs d'activité et de toutes les régions. Le syndicat est affilié à la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).

SOURCE CSD Construction



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