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Une experte canadienne des hippocampes remporte le plus important prix au monde pour la conservation animale


La Dre Amanda Vincent devient la première écologiste marine à remporter l'Indianapolis Prize

INDIANAPOLIS, 12 mai 2020 /CNW/ - Aujourd'hui, les responsables de l'Indianapolis Prize annoncent que Amanda Vincent, Ph. D., est la lauréate 2020 du plus important prix au monde en matière de conservation animale. Madame Vincent est une sommité reconnue dans le domaine de l'écologie et de la conservation des hippocampes.

« Optimiste envers les océans », comme elle se décrit, Madame Vincent est professeure à l'Institut des pêches et des océans de l'Université de la Colombie-Britannique, où elle dirige le projet Hippocampe (Project Seahorse). Étant la première biologiste à étudier l'hippocampe en milieu sauvage, elle documente le commerce étendu de cet animal et a mis en place un projet pour sa conservation.

« La détermination de la Dre Amanda Vincent à protéger nos océans et les espèces qui y vivent est carrément héroïque », déclare le Dr Rob Shumaker, président et chef de la direction de l'Indianapolis Zoological Society, Inc., qui remet tous les deux ans l'Indianapolis Prize. « Lorsqu'il est question de la conservation des océans, la Dre Vincent propose une approche collaborative, adaptée aux réalités culturelles et axée sur des solutions. Elle inspire les gens à agir et les gestes qu'elle pose sont favorables aux espèces marines. C'est pour nous un privilège de la reconnaître et de saluer ses efforts, qui ont une incidence incommensurable sur la conservation des océans et l'avenir des hippocampes de toute la planète. »

Madame Vincent a consacré sa carrière à comprendre les hippocampes et à les protéger, eux qui sont une espèce phare visée par une vaste gamme d'enjeux de conservation du milieu marin. Elle a notamment sensibilisé le monde entier à l'égard des 44 espèces connues d'hippocampes et a établi une approche efficace pour leur conservation qui a amélioré la situation de nombreux autres poissons, comme les requins, les raies, les mérous et les anguilles.

« C'est un grand honneur d'être nommée lauréate de l'Indianapolis Prize de 2020. Cette prestigieuse distinction mondiale me permet de braquer encore plus les projecteurs sur les océans, qui représentent 99 pour cent de l'espace vital de la Terre, et sur l'ensemble des espèces desquelles dépend l'écosystème marin », affirme Vincent. « En abordant les choses selon la perspective des hippocampes, nous avons inspiré un très, très grand nombre de personnes partout sur la planète à protéger la vie océanique. L'Indianapolis Prize nous donne aujourd'hui une tribune encore plus formidable pour autonomiser la population et l'inciter à favoriser la conservation. »

Voulant mieux comprendre le caractère biologique extraordinaire de l'hippocampe (seuls les mâles tombent enceintes et certaines espèces sont monogames), Vincent a rapidement découvert les menaces auxquelles cet animal est confronté. Elle a mis ses travaux de recherche en pratique en 1996, réussissant à convaincre la communauté mondiale de conservation d'inclure les hippocampes sur la liste rouge de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), la référence planétaire sur l'état de la biodiversité qui fait autorité en la matière. Six ans plus tard, elle a joué un rôle essentiel dans l'effort de persuasion des membres signataires de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) des Nations Unies à adopter une mesure législative historique visant à restreindre le commerce international d'hippocampes aux exportations légales et équitables. Ensemble, ces efforts ont rehaussé la légitimité de la conservation marine et ont donné lieu à des politiques de gestion efficace et durable des ressources halieutiques partout dans le monde.

Les prouesses de Madame Vincent sont attribuables à son leadership et à sa collaboration à la conservation des hippocampes de la planète. Après avoir pris conscience de la surpêche des hippocampes pour les médecines traditionnelles, l'ornement des aquariums et la fabrication de souvenirs, elle s'est associée à des collectivités locales, à des groupes industriels, à des aquariums et à des gouvernements du monde entier pour développer des approches durables concernant le commerce de cet animal plutôt que de chercher à bannir purement et simplement ces pratiques. En collaborant de la sorte au profit de la conservation, Madame Vincent a permis de créer 35 aires marines protégées, c'est-à-dire des zones océaniques réservées où la pêche est interdite et où les populations d'hippocampes et de poissons abondent.

De concert avec l'équipe du projet Hippocampe, elle concentre désormais ses efforts pour mettre fin aux pratiques de pêche nuisibles, comme le chalutage de fond, qui consiste à traîner des filets industriels sur le fond marin, raclant tout ce qui se trouve sur leur passage et détruisant du même coup les habitats essentiels, comme les récifs coralliens, les zones de mangrove et les herbiers marins. Le chalutage de fond est la plus grande menace qui guette les hippocampes.

Madame Vincent est la huitième lauréate de l'Indianapolis Prize et la première personne qui se concentre exclusivement sur la conservation marine. En 2006, l'Indianapolis Zoological Society a créé l'Indianapolis Prize afin de reconnaître et de récompenser les écologistes qui ont accompli des progrès considérables pour sauver de l'extinction une espèce animale ou plusieurs espèces. L'Indianapolis Prize est remis tous les deux ans à un lauréat, auquel on attribue une bourse de 250?000 $, alors que cinq finalistes reçoivent chacun 10?000 $. Voici les finalistes de l'Indianapolis Prize de 2020 : P. Dee Boersma, Ph. D., Christophe Boesch, Ph. D., Gerardo Ceballos, Ph. D., Sylvia Earle, Ph. D., et John Robinson, Ph. D. Les lauréats sont couronnés lors du Indianapolis Prize Gala.

Vincent a été sacrée gagnante de l'Indianapolis Prize par un comité de neuf jurés. Le jury a évalué la candidature de Madame Vincent et des cinq finalistes selon l'importance de leur contribution à la conservation d'une espèce animale ou de plusieurs espèces, les résultats mesurables découlant de leurs travaux, la qualité scientifique de leurs efforts et leur collaboration démontrée avec les sociétés de zoologie et d'autres organismes de conservation.

« La Dre Amanda Vincent a littéralement renversé la tendance en matière de conservation marine », affirme Jon Paul Rodriguez, président de la Commission de la sauvegarde des espèces de l'UICN, qui a présenté la candidature de Madame Vincent pour l'Indianapolis Prize de 2020. « Chaque mesure de gestion et décision stratégique d'importance prise à l'égard des hippocampes au cours des dernières décennies est largement attribuable à Madame Vincent ou influencée par cette dernière. Elle est une source d'inspiration pour toute la communauté de la conservation. »

Depuis 1996, plus de 175 écologistes professionnels et un nombre incalculable de défenseurs de la conservation ont été formés par Madame Vincent et dans le cadre du projet Hippocampe, enrichissant la science et la conservation de cet animal par un programme scientifique civil nommé iSeahorse. Grâce à sa détermination, des initiatives visant à protéger les hippocampes sont désormais en place sur les six continents.

Madame Vincent a servi la communauté internationale de conservation en tant que présidente du groupe hippocampes, syngnathes et dragons de mer de la Commission de la sauvegarde des espèces de l'UICN. Elle préside aussi le Marine Conservation Committee, qui soutient, améliore et mobilise l'expertise à l'égard des espèces marines de toute la planète. Madame Vincent détient un doctorat de l'Université de Cambridge, en Angleterre, et un baccalauréat spécialisé en science de l'Université Western Ontario, au Canada. Elle a été finaliste pour l'Indianapolis Prize en 2010 et 2016.

À propos de l'Indianapolis Prize
L'Indianapolis Prize reconnaît et récompense les écologistes qui ont réalisé des gains importants dans la promotion de la viabilité d'une espèce animale ou d'un groupe d'espèces. Les lauréats reçoivent une somme non affectée de 250?000 $. Les finalistes, eux, remportent chacun 10?000 $. Depuis 2006, l'Indianapolis Prize a remis plus de 1,3 million $ en bourses non affectées. L'Indianapolis Prize est une initiative de conservation phare de l'Indianapolis Zoological Society, Inc.

Vidéo - https://mma.prnewswire.com/media/1166004/Amanda_Vincent_Wins_2020_Indianapolis_Prize.mp4  

SOURCE Indianapolis Prize


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