QUÉBEC, le 10 mai 2019 /CNW Telbec/ - De passage en Estrie ce matin, le député de Jonquière et porte-parole du troisième groupe d'opposition en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques, Sylvain Gaudreault, s'est inquiété du projet d'agrandissement du site d'enfouissement de Coventry, au Vermont.
EN BREF
Rappelons que le projet d'agrandissement vient d'obtenir le feu vert des autorités américaines. Une superficie de 51 acres sera donc bientôt ajoutée au site d'enfouissement de Coventry, ce qui permettra à l'entreprise propriétaire d'y ensevelir 600 000 tonnes de déchets par année, soit plus du double des quantités permises actuellement (250 000 tonnes).
« Ce qui nous inquiète, c'est que le site de Coventry est situé tout près du lac Memphrémagog, qui sert de réservoir d'eau potable à quelque 175 000 citoyens du Québec, dont ceux de Magog et de Sherbrooke. Quelles garanties a?t?on que l'eau demeurera propre à la consommation? », a soulevé Sylvain Gaudreault.
Le porte-parole a rencontré des représentants de la MRC de Memphrémagog, qui partagent ses craintes. « Actuellement, la MRC négocie avec le Vermont, mais doit assumer seule les frais d'avocats en lien avec ce litige. Au nom de l'absolue priorité que doit représenter la qualité de l'eau, nous demandons au ministre de l'Environnement, Benoit Charette, de s'engager à épauler les municipalités aux prises avec de telles dépenses, et au Vermont de nous transmettre des données scientifiques précises, notamment à propos des rejets de lixiviat et de leur impact sur la qualité de l'eau du lac Memphrémagog », a-t-il par ailleurs réclamé.
Sylvain Gaudreault insiste aussi sur l'importance que tous les acteurs concernés parlent d'une seule voix, pour s'assurer qu'elle soit entendue. « J'invite tous les partis politiques et tous les élus de tous les paliers de gouvernement à se joindre à nous pour défendre nos lacs et nos rivières, et s'assurer de l'accès à une eau potable d'une qualité irréprochable. En premier lieu, le ministre Charette doit immédiatement réitérer le principe de précaution contenu dans la Loi sur le développement durable, selon lequel aucun feu vert ne doit être donné à un projet tant qu'il y a des doutes. Or, dans ce dossier, il en subsiste d'énormes », a-t-il conclu.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
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