L'Association des Pompiers de Montréal célèbre fièrement ses 100 ans d'existence

MONTRÉAL, le 27 sept. 2018 /CNW Telbec/ - C'est dans une tradition séculaire que l'Association des Pompiers de Montréal tire l'essentiel de la mission de sa destinée syndicale qui remonte à 1918 ; époque où les pompiers ont commencé à forger l'histoire de leur association qui repose, essentiellement, sur les valeurs de fraternité que sont la coopération, l'entraide mutuelle, la solidarité et la défense des intérêts collectifs, et ce, dans une perspective d'amélioration continue des relations de travail.

À ce dernier chapitre, le président nouvellement élu de l'APM, Chris Ross, a indiqué aujourd'hui que les avancées réalisées au fil des années par le syndicat ont clairement relégué au passé la réalité d'autrefois, alors qu'au début des années 1900, par exemple, les conditions de travail des pompiers étaient pénibles, pour ne pas dire inhumaines. Un capitaine de caserne y avait son domicile avec sa famille, et répondait aux appels 24 heures par jour, sept jours par semaine cependant que les pompiers travaillaient 140 heures par semaine, n'ayant à peine que quelques jours de congé chaque mois ; et cela, au faramineux salaire de 0,75 $ par jour !

Rappelant que le tout premier contrat de travail est intervenu en 1919, un an après la fondation de l'Union des pompiers de la Cité Montréal, local 125, affiliée à l'Association internationale des pompiers (IAFF), monsieur Ross a fait remarquer que c'est en 1974 que cette première unité syndicale est devenue autonome, indépendante et sans affiliation en prenant l'appellation de Association des Pompiers de Montréal inc.. « Les hommes et les femmes de notre association sont aujourd'hui confrontés à un environnement de travail plus dangereux que jamais. Nous sommes obligés de changer continuellement nos stratégies et tactiques pour accomplir nos tâches. Nos méthodes peuvent changer, mais nos objectifs restent les mêmes que par le passé - sauver des vies et protéger la propriété, parfois à un coût énorme, jusqu'au sacrifice de nos vies » a souligné monsieur Ross.

Depuis 1918, plus de 121 pompiers sont décédés en service, dont 90 du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), 13 provenant des ex-services fusionnés de la banlieue et 18 décès liés à une maladie professionnelle reconnue. Nos membres ont perdu la vie en protégeant les citoyens de Montréal. Aujourd'hui, le cancer est la principale cause de décès chez nos membres.

L'évolution syndicale a été marquée, au cours des dernières décennies, par plusieurs différends et conflits de travail avec l'administration de Montréal; qu'il suffise de rappeler le célèbre weekend rouge de 1974, la cinquième grève de l'histoire des pompiers de Montréal qui pris fin après trois jours avec l'intervention directe du premier ministre de l'époque, Robert Bourassa.

La dernière convention collective d'une durée de 7 ans a pris fin en décembre 2017. Dans l'intervalle, la bataille sur les régimes de retraite engendrée par la Loi 15 du gouvernement du Québec, a mené l'Association, avec la Coalition des syndicats du secteur public, dans l'avenue de la contestation juridique de la constitutionnalité de cette loi jugée inique par les syndiqués. Pendant ce temps, l'Association des Pompiers de Montréal (APM), avec ses 2 400 membres, a récemment convenu de ré-adhérer à l'Association internationale des pompiers - l'International Association of Fire Fighters (IAFF) qui regroupe 300 000 membres en Amérique du Nord, dont 22 000 au Canada.

« Ces retrouvailles sont logiques parce que l'APM renoue dans une certaine mesure avec son passé, alors qu'elle s'était jointe à l'IAFF en 1918, avant de quitter ses rangs en 1931, pour la joindre à nouveau en 1948, avant de se désaffilier encore une fois en 1974 pour voler de ses propres ailes » a poursuivi monsieur Ross. Ce dernier a, par ailleurs, mentionné que l'APM demeurait entièrement indépendante, mais, qu'elle bénéficiait d'ententes de services avantageuses qui lui permettent d'assurer une gestion alignée, moderne et adaptée des grands enjeux communs, à plus d'un chapitre, présents non seulement au Québec mais partout en Amérique du Nord. À raison de plus, de conclure monsieur Ross, que la communication a quasiment toujours été maintenue, même sans affiliation, avec les confrères de l'IAFF à Washington.

Coïncidence unique : l'IAFF célèbre aussi ses 100 ans en cette année 2018.

SOURCE Association des pompiers de Montréal