Des parents d'adultes autistes « pas tellement » rassurés

QUÉBEC, le 22 sept. 2018 /CNW Telbec/ - Mères de jeunes adultes autistes résidant dans les milieux résidentiels du CIUSSS de la Capitale Nationale, Marie-Josée Dutil, membre du CA de l'Association québécoise des comités des usagers en DI-TSA et Marie-Josée Lapointe, présidente d'Autisme Québec, interpellent les chefs de partis à s'engager dans l'amélioration de ces milieux. La dénonciation des milieux inadéquats et le besoin urgent d'amélioration sont des constats partagés par les familles, les employés et la société québécoise. Cette prise de conscience générale doit insuffler un changement rapidement.

Tout comme Mme Chagnon, les parents ne sont «Pas tellement» rassurés pour l'avenir et ont  peur de voir leurs enfants vivre leur vie dans des milieux inadéquats et inhumains qualifiés à risque extrême par la CNESST. On ne peut accepter de maintenir des personnes handicapées et vulnérables dans des milieux qui accentuent leurs difficultés, leur anxiété, leur mal-être et inévitablement les désorganisations.  Le respect de la dignité et du bien-être des personnes autistes doit être priorisé.

Ces parents invitent le prochain gouvernement à faire la différence auprès des personnes autistes, à croire en eux, en leur qualité de vie. « La désorganisation de nos personnes autistes n'est pas une caractéristique de leur profil, mais une réponse à des éléments augmentant grandement leur anxiété » précise Marie-Josée Dutil.  Il est possible de faire autrement et nettement mieux dans l'approche résidentielle.  Considérant les besoins criants et l'état des résidences actuelles, les 8 millions $ déjà promis ne doivent être qu'un début.

Des modèles novateurs centrés sur les besoins complexes des personnes autistes doivent être mis sur pied : petit milieu résidentiel, aménagement adéquat et apaisant, employés d'expérience et formés en autisme, activités quotidiennes, accès à des espaces verts, etc.  Il est évident que le modèle actuel des RAC ne convient pas aux personnes autistes. Il faut cesser de faire et refaire ce qui ne fonctionne pas. Il faut investir dans ce qui portera fruit dans l'équation : plus de bien-être, moins de désorganisations, moins de risques de blessures pour tous (résidents et intervenants) équivalent à des gains immédiats pour ceux-ci et des économies à long terme pour la société! Le prochain gouvernement doit s'engager sans délai dans l'amélioration des milieux résidentiels. Il en va de la santé, de la qualité de vie et de la dignité des personnes autistes.

SOURCE Association québécoise des comités des usagers en DI-TSA