Le Lézard
Sujets : Sécurité publique, Première Nation

Allégations criminelles contre des policiers : nouveau processus de traitement des plaintes formulées par des membres des Premières nations et des Inuits


QUÉBEC, le 9 août 2018 /CNW Telbec/ - Le ministère de la Sécurité publique (MSP) tient à informer la population des nouvelles mesures qui seront mises en place pour traiter les allégations de nature criminelle visant des policiers dans les cas où la présumée victime, ou le plaignant ou la plaignante, est membre des Premières nations ou de la nation inuite. Ces mesures sont le fruit d'une réflexion approfondie, ainsi que de consultations menées auprès de différentes organisations autochtones. Le MSP s'était en effet engagé à effectuer une transition guidée par des principes d'intégrité, d'impartialité et de transparence, et qui permettrait d'assurer une collaboration autochtone au processus.

Ainsi, à compter du 17 septembre prochain, le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) sera chargé d'enquêter sur toute allégation criminelle formulée par un Autochtone à l'égard d'un policier au Québec. Rappelons que depuis les événements dits « de Val-d'Or », le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avait la responsabilité de mener de telles enquêtes, à l'exception des enquêtes portant sur des allégations de nature sexuelle commise par un policier dans l'exercice de ses fonctions, lesquelles étaient déjà sous la responsabilité du BEI depuis l'automne 2016.

Afin de répondre aux préoccupations formulées par les communautés concernées et leurs représentants, des mesures complémentaires seront également mises en oeuvre, à savoir :

Le BEI s'efforcera de recruter dans les meilleurs délais un, une ou des enquêteurs issus des Premières nations et de la nation inuite pour une plus grande représentativité au sein de son organisme.

L'implantation du nouveau processus, auquel ont adhéré les différents représentants de communautés et d'organismes consultés, fera l'objet d'un suivi en collaboration avec ces derniers.

L'entrée en vigueur de ce nouveau processus va clore la phase 2 des enquêtes menées par le SPVM, c'est-à-dire celles visant des plaintes reçues après le 5 avril 2016, qui fera l'objet d'un bilan par l'observatrice indépendante, Me Fannie Lafontaine, lorsque les enquêtes seront toutes complétées et auront fait l'objet d'une décision du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP). Son rapport sera rendu public ultérieurement.

Faits saillants

D'ici au 17 septembre 2018, les personnes qui souhaitent porter plainte peuvent continuer de le faire auprès du SPVM au 1 844 615-3118. Le modèle retenu a fait l'objet de plusieurs échanges avec un comité de travail auquel participaient notamment des représentantes du Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or, du Conseil de la Nation Anishnabe de Lac Simon, du Conseil tribal de la nation algonquine Anishinabeg, du Cree Women of Eeyou Istchee Association, de Femmes autochtones du Québec, du Gouvernement de la nation crie, du Regroupement des centres d'amitié autochtones du Québec, ainsi que de l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, qui a adopté une résolution à cet égard.

Lien connexe :

Règlement sur la procédure de sélection et sur la formation des enquêteurs du BEI :

https://www.bei.gouv.qc.ca/lois-et-reglements.html

 

SOURCE Ministère de la Sécurité publique



Communiqué envoyé le et diffusé par :