Le Syndicat de l'Enseignement des Seigneuries condamne le projet de règlement portant sur le nouveau régime de formation professionnelle dans la construction
VAUDREUIL-DORION, QC, le 20 juin 2018 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de l'Enseignement des Seigneuries (SES) condamne le projet de règlement favorisant la formation de grutiers en entreprise plutôt qu'en centre de formation professionnelle, accrédité par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport.
« Les grutiers ont raison d'être en colère ! Ce projet de loi constitue une attaque sans précédent aux droits des grutiers en exercice et en devenir, ainsi qu'une forme insidieuse de clause « orphelin » ! », d'affirmer Benoit Giguère, président du Syndicat de l'Enseignement des Seigneuries, représentant les enseignants de formation professionnelle de la CS des Trois-Lacs, de la région de Vaudreuil-Soulanges et seule à offrir la formation professionnelle des grutiers au Québec. C'est pourquoi M. Giguère donne son appui sans réserve aux revendications des grutiers dans la lutte qu'ils mènent afin que le projet de règlement portant sur le nouveau régime de formation professionnelle dans la construction soit abrogé.
Selon le leader syndical de l'enseignement, le ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx fait fi de son mandat en permettant de discréditer le diplôme d'étude professionnelle visant l'opération d'appareils de levage. « Qu'une simple formation en entreprise remplace une formation théorique et pratique de 870 heures en établissement spécialisé est un non-sens » de poursuivre M.Giguère. « La nouvelle façon de faire saborde le régime pédagogique, car plusieurs choisiront la voie rapide en intégrant l'industrie sans formation préalable adéquate, plutôt que d'entreprendre des études coûteuses et considérées longues. Ce faisant, elle prive les jeunes candidats désirant intégrer l'industrie de la construction d'une solide formation, reconnue par le MELS, la CCQ et les différents employeurs à ce jour, » d'expliquer M. Giguère, lui-même enseignant au secondaire.
« L'école publique demeure la meilleure porte d'entrée vers un travail spécialisé. Outre une formation réellement qualifiante, elle permet de réduire considérablement les risques réels pour la santé, la sécurité et l'intégrité physique des travailleurs et du public. La formation en entreprise est un retour en arrière, qui reproduit le modèle visant l'intégration précipitée de travailleurs dans l'entreprise et ayant causé de nombreux accidents de travail graves dans le passé », d'ajouter M. Giguère.
En conclusion, à qui sert ce nouveau règlement ? À qui sert cette précipitation ? Pourquoi réduire une formation importante et garante non seulement d'un travail bien fait, mais aussi d'un travail sécuritaire ? Sommes-nous à préparer les nouvelles échelles salariales en amont de la prochaine négociation, une pour les grutiers ayant un diplôme de formation professionnelle et une autre pour les grutiers moins bien formés ? « La question demeure entière et sans réponse, » de conclure M. Giguère.
Le SES est affilié à la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) et représente 600 membres enseignantes et enseignants au secondaire, à l'éducation des adultes et à la formation professionnelle à la CS des Trois Lacs.
SOURCE SYNDICAT DE L'ENSEIGNEMENT DES SEIGNEURIES
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