MONTRÉAL, le 12 juin 2018 /CNW Telbec/ - L'adoption du projet de loi 176, Loi modifiant la Loi sur les normes du travail et d'autres dispositions législatives afin principalement de faciliter la conciliation famille-travail, s'est faite sans changement ou amendements importants et ne tient pas compte de la réalité économique des entreprises, entre autres en regard des coûts pour les entreprises qui sont sous-estimés, dénonce la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).
« Malgré les nombreuses représentations des entreprises, le gouvernement a choisi de ne pas prendre en considération les impacts des multiples mesures imposées aux entreprises, qui prises une à une, ont du sens, mais dont le cumulatif cause un effet de sédimentation qui pèse lourd sur les épaules des employeurs », souligne Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ.
Plus particulièrement, l'interdiction des disparités de traitement, entre autres pour les régimes de retraite, risque de causer des problèmes lors de prochaines négociations de conventions collectives. « La FCCQ reconnaît que la clause grand-père est un moindre mal, mais il n'en demeure pas moins que cela pourra avoir des conséquences sur le climat de travail, à l'avenir », précise Stéphane Forget.
Par ailleurs, la FCCQ déplore que les parlementaires n'aient pas tenu compte de la réalité des entreprises qui ont recours à des agences de placement de personnel temporaire pour faire face à leurs besoins de travailleurs, particulièrement dans le contexte actuel de pénurie de main-d'oeuvre. Pour plusieurs employeurs, l'obligation à l'égard des salaires versés aux travailleurs temporaires occasionnera des décisions douloureuses qui affecteront les investissements ou les employés réguliers au sein des entreprises.
Le gouvernement a voulu adopter rapidement une réforme des normes du travail pour faciliter la conciliation famille-travail, un concept avec lequel les entreprises sont en accord, mais n'a pas pris assez de temps pour évaluer correctement les impacts sur les entreprises. « La réforme de la loi adoptée aujourd'hui ne servira malheureusement pas à créer un environnement d'affaires permettant de faire face adéquatement aux changements importants qui guettent le Québec », déplore Stéphane Forget en conclusion.
À propos de la FCCQ
Grâce à son vaste réseau de près de 140 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant et concurrentiel.
SOURCE Fédération des Chambres de commerce du Québec
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