La CACQ en réaction aux propos du ministre Morneau

MONTRÉAL, le 22 mars 2018 /CNW Telbec/ - Alors que le taux d'endettement des ménages demeure toujours près de son sommet historique, que les paiements d'intérêt par rapport au revenu disponible augmentent et témoignent de la grande fragilité de certains ménages face à l'augmentation du taux d'intérêt directeur,  au moment même où les associations de consommateurs du Québec lancent un signal d'alarme sur le surendettement des ménages, à l'instant, où elles proposent une panoplie de pistes pour remédier à la situation et soutenir les consommateurs en difficultés : M. Morneau, le ministre des Finances du Canada à Ottawa, affirme quant à lui qu'il n'est pas évident que le surendettement des canadiens soit un véritable enjeu!

Extrait de l'article de Radio-Canada International, publié le vendredi 16 mars 2018
« À Ottawa, le ministère des Finances reconnaît, à l'interne, qu'il n'existe aucune façon de savoir si le fardeau des dettes est trop envahissant dans les finances des ménages canadiens.»
Source : DESMARTEAU, Raymond, RCI, vendredi 16 mars, 2018.         

Certes, de nombreuses variables doivent être considérées afin d'assurer la précision des calculs de la dette des ménages au pays. Néanmoins, la tendance est claire : les taux d'endettement augmentent et ce, depuis des années. Qu'en est-il de la vulnérabilité des ménages?

« Chaque année, ce sont des dizaines de milliers de ménages qui peinent à acquitter leurs obligations financières et ce sont les ménages à faible revenus qui risquent de voir leur situation se dégrader et ce, de manière très abrupte », explique Rébecca Bleau, coordonnatrice de la CACQ.

Pour la CACQ, c'est une évidence!

De notre côté, M. Morneau, les faits parlent très clairement :

« Nos 50 ans de rencontres avec les consommateurs sur le terrain crient haut et fort que le taux d'endettement actuel est inquiétant. Que des milliers de ménages, de tous revenus confondus, étouffent littéralement sous le poids des dettes. Devant cette situation, les gens réagissent de différentes façons : Certaines personnes coupent dans l'épicerie, doivent faire appel à des banques alimentaires, retardent le paiement des services de base (électricité, communications...), acculement les retards dans leurs mensualités, etc. Plusieurs de ces ménages s'endettent davantage pour assurer les besoins essentiels de leur famille », explique Caroline Soulard, de l'ACEF de la Rive-Sud de Montréal.

Une autre certitude, c'est que lorsque l'on se retrouve avec des lourdes dettes, le stress s'installe rapidement, l'insécurité devient quotidienne et ces éléments affectent la santé, les relations interpersonnelles et le travail.

Une situation qui appelle un redressement
Pour trouver des pistes de solutions et des sorties de crises pour les ménages vulnérables, la campagne de sensibilisation au crédit et à l'endettement « Des communautés plus futées que le crédit » a été lancée la semaine dernière par la Coalition des associations de consommateurs du Québec (CACQ). Elle invite les consommateurs à découvrir diverses options pour répondre à leurs besoins essentiels, à moindre coût, comme les cuisines collectives, par exemple, qui permettent la mise en commun du temps, de l'argent et des compétences des membres pour confectionner des plats économiques, sains et appétissants qu'on rapporte chez soi.

Pour celles et ceux qui désirent obtenir un appui dans leur réorganisation financière, ils ont la possibilité de venir rencontrer une association de consommateurs de leur région afin d'établir un plan d'action pour leurs finances personnelles.

Site Web : www.plusfutees.com  
Page Facebook : https://www.facebook.com/plusfutees/

La Coalition des associations de consommateurs du Québec (CACQ) est un regroupement de plus d'une vingtaine d'associations de consommateurs, réparties à travers tout le Québec, qui vise la promotion et la défense des intérêts des consommateurs. www.defensedesconsommateurs.org

La campagne de sensibilisation «Des communautés plus futées que le crédit» est réalisée grâce à la contribution financière de l'Office de la protection du consommateur.

SOURCE Coalition des associations de consommateurs du Québec