Décès d'Athena Gervais - Aux gouvernements d'agir rapidement pour changer les choses
MONTRÉAL, le 12 mars 2018 /CNW Telbec/ - Dans la foulée du triste décès d'Athena Gervais, qui aurait consommé des boissons alcoolisées, sucrées prémélangées peu avant sa mort, les gouvernements doivent adopter des mesures concrètes et durables pour changer les choses, estime Éduc'alcool à la suite de cette tragédie, parfaitement évitable, qui a bouleversé le Québec et provoqué une prise de conscience collective.
Bien avant ce drame et plus encore depuis qu'il a eu lieu, quelques entreprises privées ont entrepris des actions pour limiter ou cesser la vente de ces boissons alcoolisées sucrées et prémélangées. C'est bien, mais ça ne suffit pas. C'est pourquoi c'est vers les gouvernements qu'Éduc'alcool se tourne aujourd'hui.
« On aurait pu s'attendre à ce que les gouvernements, qui sont les garants du bien public, s'engagent fermement à prendre les mesures qui s'imposent pour éviter que pareils incidents se reproduisent à l'avenir. Chacun des deux niveaux de gouvernement s'est d'abord empressé de renvoyer la balle à l'autre. Nous les invitons maintenant à passer à l'action » a souligné le directeur général de l'organisme, Hubert Sacy.
Il est important de rappeler les pouvoirs que peuvent exercer les gouvernements fédéral et provincial qui, s'ils travaillent tous deux dans le même sens, ont le pouvoir de faire changer le cours des choses.
Les responsabilités d'Ottawa
- La législation sur le produit - Qualifié de dangereux par le gouvernement lui-même, mais toujours en vente libre, il serait préférable de l'interdire.
- La législation sur le format du produit - Les Four Loko et FckdUp de ce monde contiennent entre trois et quatre verres standard, alors qu'une législation pourrait, à défaut de l'interdire, limiter ce format à un verre standard, soit 13,5 grammes d'alcool.
- La législation sur l'étiquetage - Afin de minimiser l'attrait pour les mineurs et pour les consommateurs vulnérables.
Les responsabilités de Québec
- La législation sur le prix minimum - Alors que les recherches scientifiques fixent le prix minimum raisonnable à 1,60 $ le verre standard, c'est-à-dire un coût de 6,40 $ pour une canette de Four Loko ou de FckdUp, celles-ci se vendaient jusqu'à deux fois moins cher sur le marché.
- La législation sur le lieu de vente - La vente des produits prémélangés dans lesquels l'alcool n'a pas le goût de l'alcool pourrait être limitée à la Société des alcools du Québec.
- La législation sur la publicité et la promotion - Qui pourraient être encadrées sérieusement par les autorités en charge de faire respecter les lois et règlements en vigueur.
« Si seulement nos deux niveaux de gouvernement prenaient sans plus tarder ces mesures élémentaires, Athena Gervais ne sera sans doute pas morte pour rien », a conclu Hubert Sacy.
SOURCE Éduc'alcool
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