Le Lézard
Sujets : Actualité gouvernementale, Plaidoyer (politique)

Politique bioalimentaire du Québec : un ingrédient essentiel pourrait faire défaut


MONTRÉAL, le 16 oct. 2017 /CNW Telbec/ - À l'occasion de cette Journée mondiale de l'alimentation et à l'approche du Sommet sur l'alimentation que le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) tiendra à Québec dans un mois (17 novembre), le Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) rappel à la population québécoise l'importance de l'enjeu de l'alimentation et exhorte le gouvernement du Québec à se sortir de sa seule logique de salubrité pour enfin prendre au sérieux sa responsabilité à l'égard de ce droit. Cette véritable responsabilité d'État face à l'alimentation des Québécoises et des Québécois a fait défaut jusqu'à présent et pourrait bien encore manquer à la prochaine politique dite «bioalimentaire» du Québec.

Politique bioalimentaire du Québec : un ingrédient essentiel pourrait faire défaut (Groupe CNW/Regroupement des cuisines collectives du Québec)

«La sécurité alimentaire n'est pas prise en charge par le gouvernement qui a le devoir du bien commun. Il s'agit pourtant d'un droit universel auquel a souscrit le gouvernement du Canada au cours de son histoire récente. De 2007 à 2016, l'indice du prix des aliments a augmenté de 26 % contre 14 % pour l'ensemble des biens et services», explique la présidente du mouvement, Sylvie Sarrasin.

«L'alimentation est orpheline d'une véritable responsabilité d'État au Québec. Les «marchés» s'en occupent... c'est pourquoi l'alimentation à plusieurs vitesses s'observe aisément. Les désordres alimentaires touchent toujours plus de citoyens qui comblent aujourd'hui la moitié de leur apport alimentaire par des aliments ultra-transformés», ajoute le coordonnateur général du RCCQ, Frédéric Paré. Les parlementaires du Québec sont responsables du respect et de la promotion du droit à une saine alimentation. Alors qu'un tout nouveau rapport fait état de l'alarmante concentration économique de l'industrie bioalimentaire dans le monde, le RCCQ réitère qu'il ne suffit pas de demander aux consommateurs ce qu'ils veulent dans leur assiette et de relayer ces demandes aux entreprises qui produisent, transforment, transportent ou vendent nos aliments. Le gouvernement du Québec doit mettre son tablier.

Annuellement, 10 000 personnes au Québec préparent plus de 1,4 million de portions au sein de 1380 groupes de cuisines collectives répartis à travers le territoire québécois. Le Regroupement des cuisines collectives du Québec soutien, forme, informe, mobilise et représente ce mouvement.

Référence :
International Panel of food experts on sustainable food systems (iPES FOOD)
www.ipes-food.org

 

SOURCE Regroupement des cuisines collectives du Québec



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