Le Lézard
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Les mineurs victimes de la poudre McIntyre méritent mieux, selon le Syndicat des Métallos


TORONTO, le 11 oct. 2017 /CNW/ - D'anciens mineurs meurent de maladies neurologiques et pulmonaires. Le Syndicat des Métallos accueille le nouveau financement de 1 million de dollars du gouvernement de l'Ontario, mais il regrette que le dossier de ceux qui ont déjà présenté une demande ne soit pas réexaminé.

« Ces mineurs ont été forcés d'inhaler de la poudre McIntyre des années 1940 aux années 1970. À présent, ils souffrent et ils meurent. Ce financement visant à élargir l'évaluation est donc un premier pas. Par contre, ce n'est pas suffisant et il est regrettable qu'il ne s'applique qu'aux dossiers présentés à compter de maintenant », a déclaré Marty Warren, directeur du District du Canada atlantique et de l'Ontario, Syndicat des Métallos.

« Ces mineurs sont en train de mourir. Eux et leur famille ont besoin de plus que des évaluations. Ils méritent mieux. Nous demandons qu'ils soient indemnisés », a indiqué M. Warren.

Le financement de 1 million de dollars sera ersé aux Centres de santé des travailleurs(ses) de l'Ontario et il servira à étudier les liens entre les mineurs forcés d'inhaler de la poudre McIntyre et les maladies neurologiques et pulmonaires dont ils ont commencé à souffrir plus tard dans leur vie.

Entre 1942 et 1979, les employeurs exigeaient que les travailleurs inhalent de la poudre McIntyre dans les mines et dans d'autres industries où ils pouvaient être exposés à la poussière de silice. La théorie, qui s'est finalement révélée fausse, était que l'inhalation de la poudre protégerait les poumons des travailleurs.

Les victimes de l'utilisation, pendant 36 ans, de la poudre McIntyre (aluminium) dans les mines de l'Ontario meurent de maladies neurologiques et pulmonaires.

Le nouveau financement contribuera à évaluer plus de mineurs, même s'il s'agit seulement de la moitié de la somme qu'ont demandée les Centres de santé des travailleurs(ses) de l'Ontario et même si des demandes que les mineurs et leur famille ont déjà déposées ne seront pas réexaminées en vue d'une indemnisation.

« Ces travailleurs ont été des cobayes », a souligné M. Warren. « Nous avons organisé des cliniques d'accueil, dans le cadre desquelles nous avons interviewé d'anciens mineurs, des survivants et des aidants. Tous nous ont raconté que le fait de respirer la poussière alors qu'ils se trouvaient dans des endroits fermés avait affecté leur respiration, leur santé générale et leur espérance de vie. »

Janice Martell défend inlassablement les mineurs touchés et leur famille. Elle a amorcé le Projet de la poudre McIntyre après avoir appris que son père n'était pas admissible à une indemnisation. Ancien mineur forcé à inhaler de la poudre McIntyre dans le cadre de son régime de travail, Jim Hobbs a commencé à éprouver des problèmes neurologiques pendant sa retraite, y compris la maladie de Parkinson. M. Hobbs est décédé en mai dernier. Des cas comme celui de M. Hobbs ne seront pas réexaminés dans le cadre des nouvelles lignes directrices gouvernementales.

Le Syndicat des Métallos participe au Projet de la poudre McIntyre, qui comprend les travaux des Centres de santé des travailleurs(ses) de l'Ontario et de Mme Martell en vue de réunir des éléments de preuve liés à la santé des mineurs qui ont été exposés.

« Je souhaite remercier le Syndicat des Métallos d'avoir lancé, organisé et commandité les cliniques d'accueil liées à la poudre McIntyre en 2016 et de son travail soutenu, en collaboration avec les partenaires des cliniques d'accueil, en vue d'appuyer les travailleurs miniers touchés et leur famille », a mentionné Mme Martell.

SOURCE Syndicat des Metallos



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