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Première mondiale, à Québec, du film restauré Les yeux rouges et hommage au comédien Paul Hébert


QUÉBEC, le 1er mai 2017 /CNW Telbec/ - En présence du réalisateur Yves Simoneau et de plusieurs de ses acteurs, sera présentée en première mondiale, le dimanche 7 mai 2017, à 14 h, à l'Auditorium Sandra et Alain Bouchard du pavillon Pierre Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), la version restaurée par Éléphant : mémoire du cinéma québécois, du film Les yeux rouges (1982). À cette occasion, Éléphant rendra aussi hommage à l'acteur et metteur en scène Paul Hébert qui vient de nous quitter. Une deuxième projection du film aura également lieu, le mercredi 10 mai, à 19 h 30 au Musée.

Les yeux rouges est le deuxième long métrage d'Yves Simoneau, mais c'est aussi sa première incursion dans le cinéma de genre; on y retrouve tous les éléments d'un style très distinctif qui allait s'affiner par la suite, notamment avec Pouvoir intime, Dans le ventre du dragon et Mother's Boys. Fait important, cette deuxième fiction du réalisateur a été entièrement tournée à Québec, en s'inspirant d'une affaire sordide qui avait ébranlé la Vieille Capitale à l'époque. En effet, deux ans auparavant, une jeune actrice, France Lachapelle, avait été violée et étranglée dans son appartement auquel l'assassin avait ensuite mis le feu. Malgré un budget de misère et grâce à la chaleureuse collaboration des meilleurs acteurs de Québec, l'inventif Yves Simoneau a réalisé à partir de cet événement un film de genre très réussi dont la trame garde les spectateurs sur le bout de leurs sièges jusqu'à la fin.

Marc Lamothe, directeur du Festival Fantasia, a écrit à propos des Yeux rouges : « Si Simoneau emprunte divers codes du thriller américain et du film noir des années 1950, le résultat est résolument québécois et traite au final de l'impact de ce genre de crime sur la population en général. »

Hommage à Paul Hébert
Une bonne partie de la programmation de la première saison d'Éléphant sur grand écran, présentée au MNBAQ, aura été, à elle seule, un hommage particulier au talent et à l'ubiquité cinématographique d'un grand acteur maintenant disparu : Paul Hébert. Dans trois des films offerts aux cinéphiles depuis le début de cette collaboration avec le MNBAQ, M. Hébert tenait soit le rôle principal soit un rôle important : Les fous de Bassan, La vie heureuse de Léopold Z. et Les beaux souvenirs. Il joue aussi dans Les yeux rouges; il est celui par qui l'intrigue se dénoue.

Paul Hébert, en bref
Paul Hébert, qui vient de mourir à l'âge de 92 ans, est né à Thetford Mines, en 1924, mais il a vite bougé vers Lévis où il a fait ses études classiques et ses débuts au théâtre. En 1949, il avait déjà tellement impressionné que le British Council of Arts lui décerna une bourse de deux ans pour étudier au prestigieux théâtre Old Vic de Londres. Il restera un an de plus en Europe, boursier de la Canadian Foundation. Puis, en 1952, il s'installe à Montréal pour jouer et fonder des théâtres :  le Théâtre d'été du Chanteclerc avec Albert Millaire, puis le Théâtre de l'Estérel, L'Atelier de Théâtre de Montréal.

En plus de continuer à interpréter des dizaines de rôles au cinéma comme à la télévision, Paul Hébert fut directeur du Conservatoire d'art dramatique de Montréal et vice-président du Centre national des arts d'Ottawa. En 1970, il devint directeur artistique du Théâtre du Trident à Québec et, le naturel revenant au galop, il fonda le théâtre Paul-Hébert à St-Jean de l'Île d'Orléans, en 1982. Paul Hébert a quitté l'Île d'Orléans, il y a quelques années, pour vivre paisiblement, auprès de son épouse, Denise, dans un appartement de Québec, mais il est évident à ses yeux vifs, toujours un peu railleurs, qu'il continuait toujours de rêver de cinéma et de théâtre.

À propos d'Éléphant : mémoire du cinéma québécois
Mis sur pied en 2007, Éléphant : mémoire du cinéma québécois est un vaste chantier destiné à numériser, restaurer, conserver et rendre accessible l'ensemble des longs-métrages de fiction du patrimoine cinématographique québécois. Codirigé par Claude Fournier et Marie-José Raymond, Éléphant a, depuis sa création, restauré 225 films qui sont offerts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 sur le service de vidéo sur demande illico de Vidéotron au canal 900, sur illico.tv et sur l'application illico. De plus, les films sont également accessibles, à mesure qu'ils y sont versés, sur iTunes Canada, États-Unis, France, et autres pays d'Europe et d'Afrique, en version originale et sous-titrée, partout où l'une des langues officielles est le français ou l'anglais. Le site Internet Éléphant : mémoire du cinéma québécois, www.elephantcinema.quebec, constitue quant à lui la plus importante banque de données et d'information sur le cinéma québécois.

Les films restaurés par Éléphant : mémoire du cinéma québécois peuvent maintenant être visionnés sur grand écran dans le confort de deux grandes institutions culturelles, grâce au récent partenariat avec la Cinémathèque québécoise et le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ).

Éléphant : mémoire du cinéma québécois est un projet philanthropique entièrement financé par Québecor. À cet effet, Québecor n'en tire aucun avantage pécuniaire. À l'exception d'un montant minimal pour couvrir une partie des frais d'exploitation de la plateforme, la totalité des revenus de la diffusion de ces films est reversée aux détenteurs des droits et aux créateurs du cinéma québécois.

 

SOURCE Québecor



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