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Profondément ancré dans l'histoire de l'édification de Montréal, le Grand Séminaire de Montréal recèle cinq éléments architecturaux maintenant classés biens patrimoniaux


MONTRÉAL, le 15 mars 2017 /CNW Telbec/ - Construit par les Sulpiciens il y 160 ans, le Grand Séminaire de Montréal voit ses efforts de mise en valeur du patrimoine récompensés avec le classement, récemment attribué par le ministère de la Culture et des Communications du gouvernement du Québec, de cinq de ses éléments architecturaux comme biens patrimoniaux. Il s'agit de la chapelle, de la crypte, du grand escalier central, de la réserve de la bibliothèque et de la chapelle des employés.

Cette annonce a été dévoilée aujourd'hui, au coeur de la somptueuse grande chapelle, en présence de l'archevêque de Montréal, son excellence Mgr Christian Lépine, du président du conseil de ville, M. Frantz Benjamin, du recteur du Grand Séminaire de Montréal, M. Jaroslaw Kaufmann, PSS, et du directeur général de la Fondation du Grand Séminaire, M. Sébastien Froidevaux.

 « Nous sommes fiers que la valeur patrimoniale du Grand Séminaire de Montréal soit maintenant reconnue et le moment est propice, à l'aube du 375e anniversaire de Montréal, pour la population du Québec de découvrir les trésors culturels et historiques qu'il recèle, déclare le recteur, le père Jaroslav Kaufmann, PSS. Les Prêtres de Saint-Sulpice ont été témoins et artisans de la création de Montréal, et leur contribution fait partie intrinsèque de son évolution au fil des siècles. »

L'inscription au registre du patrimoine culturel est une reconnaissance par le ministère des intérêts patrimoniaux, artistiques et historiques de certains lieux et éléments décoratifs du Grand Séminaire de Montréal, leur valeur reposant sur leur association avec les Sulpiciens et leurs activités, qui ont fortement contribué au développement de Montréal.  

En cette année commémorative, il est difficile de passer sous silence la participation des Prêtres de Saint-Sulpice à l'établissement de la bourgade permanente de Ville-Marie et à la fondation de Montréal.

Les origines de Montréal et les Sulpiciens : 360 ans d'histoire
En 1640, le prêtre français Jean-Jacques Olier de Verneuil, qui allait fonder la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice en 1645, crée, avec Jérôme Le Royer, la Société Notre-Dame de Montréal qui a pour mission l'évangélisation de la colonie de la Nouvelle-France et obtient de la France, à cette fin, la concession de l'Île de Montréal.

Arrivés en 1642 avec Jeanne Mance et sous la gouverne de Paul Chomedey de Maisonneuve, les quelques nobles, religieux et colons recrutés par la Société de Notre-Dame de Montréal pour prendre possession de leur concession, s'établissent à Ville-Marie. C'est le 12 août 1657 que quatre Sulpiciens, envoyés par M. Olier, arrivent et assurent le service spirituel. À la mort de ses deux fondateurs en 1663, la Société Notre-Dame de Montréal est dissoute et lègue son avoir, la seigneurie de l'Île de Montréal, à la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice. Les Sulpiciens déploient dès lors tous leurs efforts pour activer le peuplement de l'île, dont ils demeureront propriétaires jusqu'en 1840.

Architectes de la vie religieuse de Montréal, ils construisent la première église paroissiale en 1672, puis l'actuelle Église Notre-Dame inaugurée en 1829, et construisent plusieurs autres églises catholiques, dont une anglophone, St. Patrick. On leur doit également la fondation du Collège de Montréal en 1767, dont le bâtiment, voisin du Grand Séminaire, a été construit quelques années après lui. Ils ont également aménagé les premiers cimetières de la ville, dont le Cimetière Notre-Dame-des-Neiges en 1854.

Le site où se trouve actuellement le Grand Séminaire de Montréal a d'abord servi aux Sulpiciens, en 1675, de lieu d'évangélisation destiné aux Amérindiens de nombreuses nations, connu sous le nom de Mission de la Montagne. Occupant le versant est du Mont-Royal et situé à l'extérieur des fortifications de Ville-Marie, le terrain abritait les bâtiments du séminaire d'origine dont les seuls vestiges aujourd'hui sont les deux tours du fort des Messieurs de Saint-Sulpice.

De lieu d'évangélisation et d'éducation, ce domaine en grande partie rural, se transforme et sert notamment de maison de repos aux Sulpiciens. En 1840, quelques années à peine après la création du diocèse de Montréal, l'évêque Mgr Ignace Bourget, confie aux Sulpiciens la formation du clergé catholique du diocèse. Les Sulpiciens érigent alors, de 1855 à 1857, l'édifice actuel du Grand Séminaire de Montréal, qui se trouve aujourd'hui sur la rue Sherbrooke. Il est l'oeuvre de l'architecte John Ostell.

Un site de formation théologique aujourd'hui
Le Grand Séminaire de Montréal demeure à ce jour voué à la formation théologique, formation qui est assurée par l'Institut de formation théologique de Montréal et sanctionnée par des diplômes en philosophie, en théologie et en pastorale. Les Sulpiciens ont, au fil des ans, formé plus 6 000 prêtres, religieux et laïcs que l'on retrouve aux quatre coins du pays. Parmi les plus connus, citons Mgr Jean-Claude Turcotte, évêque de Montréal de 1990 à 2012, et  monsieur le Cardinal Marc Ouellet , recteur du Grand Séminaire de Montréal de 1990 à 1994 et  évêque de Québec de 2003 à 2010.

Événement cet été
Le patrimoine culturel et religieux des Sulpiciens datant de la création de Montréal sera mis à l'honneur cet été lors d'une exposition qui se tiendra au Vieux Séminaire de Saint-Sulpice, tout à côté de l'église Notre-Dame, sur la Place d'Armes, permettant aux Montréalais et aux Québécois de remonter dans le temps et de redécouvrir leur histoire.

Pour en savoir plus sur La Fondation du Grand Séminaire de Montréal : fgsm.org 
Pour en savoir plus sur le Grand Séminaire de Montréal : www.gsdm.qc.ca 
Pour en savoir plus sur l'Institut de formation théologique de Montréal : www.iftm.ca

Documents et photos disponibles sur le lien suivant: Pochette de presse

 

SOURCE Grand Séminaire de Montréal



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