Le président de la BDI Dieter Kempf : une croissance économique d'un pour cent et demi attendue pour la nouvelle année

BERLIN, January 10, 2017 /PRNewswire/ --

• Le cloisonnement américain, un risque pour l'économie mondiale
• L'insécurité en augmentation dans le monde entier - Renforcer l'Europe
• L'Allemagne va devoir faire plus d'efforts

Au cours de la nouvelle année, l'économie allemande devrait connaître une croissance d'un pour cent et demi selon les estimations de la Bundesverband der Deutschen Industrie (BDI). « Eu égard à l'insécurité de la politique mondiale qui met particulièrement en danger notre nation économique, la croissance future est tout sauf évidente », a déclaré le président de la BDI Dieter Kempf, mardi à Berlin.

Dieter Kempf considère la situation générale mondiale comme encore plus floue qu'au cours de ces dernières années. L'insécurité et les foyers de conflit se rapprochent de plus en plus de l'Union européenne. « Ce que nous considérons comme acquis peut être rapidement menacé », a averti le président de la BDI. « L'Allemagne devra faire plus d'efforts pour conserver sa prospérité actuelle. La politique doit oser plus dans l'économie. »

Actuellement, les exportations allemandes devraient augmenter de deux à trois pour cent cette année selon la BDI. Le nombre d'employés, actuellement de 43,5 millions, devrait augmenter jusqu'à 500 000, a déclaré Dieter Kempf, qui est à la tête de la BDI depuis le début de l'année.

Les excédents records de l'État fédéral, des Länder et des communes devraient être utilisés pour se parer contre des moments plus difficiles - et investir plus. Cela serait possible sans augmenter les impôts ni négliger la santé des budgets publics. « La clé sont les investissements préventifs de l'État dans le transport, l'énergie et les réseaux numériques ainsi que dans l'éducation », a souligné le président de la BDI. « Ce n'est qu'ensuite que l'on pourra développer la croissance. »

La mise en place du crédit impôt recherche qui a fait ses preuves dans de nombreux pays industrilisés permettrait de compenser les inconvénients compétitifs existants. Dans la révolution énergétique, l'efficacité en termes de coûts est un mot étranger et le développement du réseau électrique est lent. « Cela doit changer. Nos entreprises veulent une révolution énergétique réussie - une révolution pouvant faire s'envoler les exportations. » Le thème de l'immigration maîtrisée est également à l'ordre du jour.

L'économie allemande va écouter attentivement lorsque Donald Trump esquissera sa présidence aux États-Unis. Du point de vue du partenaire commercial le plus important d'Allemagne, le président de la BDI a averti contre une tendance allant à l'opposé du libre-échange et se dirigeant vers le cloisonnement : « Cela serait nuisible à toute l'économie mondiale, notamment pour l'économie allemande orientée sur l'exportation. » Un emploi sur quatre dépend de l'exportation en Allemagne - un sur deux de l'industrie.

« 'Make America great again' ne fonctionnera certainement pas en cloisonnant », a souligné Dieter Kempf. Les entreprises américaines sont dépendantes de la technologie des ingénieurs allemands et des produits intermédiaires européens. « La Commission européenne doit garder ouverts ses canaux de communication pour un traité de libre-échange transatlantique. » L'industrie allemande reste en faveur du TTIP, a souligné le président de la BDI.

Les entreprises industrielles allemandes en Chine ont de plus en plus peur des interventions de l'État, a relaté Dieter Kempf. Les Européens devraient acquérir autant de participations majoritaires dans les entreprises en Chine que les Chinois en Allemagne : « Il faudrait abattre les murs en Chine et n'ont pas élevé des murs en Allemagne. »

La réalité amère après le référendum du Brexit doit être maintenant organisée, a déclaré Dieter Kempf. L'insécurité sur la suite de la procédure est, selon lui, un poison pour l'économie. Pour la politique à Bruxelles et Berlin, une seule devise devrait exister pour les négociations : rassembler et renforcer l'Europe. « Pour moi, l'Europe n'est pas le problème, c'est la solution. » Ce n'est qu'ensemble que le continent pourra connaître une plus grande réussite dans le monde, a déclaré le président de la BDI.

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