Réponse de Michel Quesnel suite au jugement déclaratoire du 29 décembre 2016
Ce communiqué fait suite au jugement déclaratoire daté du 29 décembre 2016 et
rendu par la Cour supérieure du District de Longueuil dans le cadre d’un
litige m’opposant au Groupe Jean Coutu (le Groupe). Suite à la lecture des faits
allégués et des conclusions qui en découlent, de même qu’à la lecture des différents
articles publiés par la presse médiatique, je crois nécessaire de donner du contexte
aux faits et d’exprimer mon opinion.
Tout d’abord, il faut savoir que certaines questions déontologiques, relativement
entre autres aux contrats de gestions des pharmacies, faisaient déjà l’objet de débats
entre l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) et le Groupe Jean Coutu (le Groupe).
L’OPQ à toujours maintenue, jusqu’à tout récemment, sa position quant à l’illégalité
de clauses contractuelles qui prévoyaient le paiement d’une redevance basée sur les
revenus bruts du pharmacien (incluant les revenus provenant de la vente de
médicaments et des honoraires professionnels). Dans la cause qui m’opposait au
Groupe, le versement des redevances étant calculé ainsi, la clause de redevance
figurant à mon contrat de franchise laissait donc ouverture à une infraction au Code
de déontologie au sens de l’article 4.01.01 t) (maintenant l’article 49). Or, au moment
où les plaintes me furent adressées, l’OPQ était catégorique.
Face aux demandes issues de l’enquête du Syndic de l’OPQ de 2004 à 2008 et à défaut
de pouvoir obtenir du Groupe une preuve comptable démontrant la juste valeur
marchande des services offerts comparativement à la redevance versée, je n’avais
d’autre alternative que de plaider coupable au manquement que l’on me reprochait.
Suivant la décision du comité de discipline de l’OPQ, je ne pouvais bien entendu
demeurer statique : si ces clauses étaient effectivement illégales, puisqu’elles
donnaient ouverture à un partage d’honoraires professionnels interdit, je ne pouvais
continuer de les honorer, m’exposant ainsi à la perte de mon droit de pratique. D’où
la naissance juridique et procédurale du débat qui nous occupe. Il s’en est donc suivi
un long débat juridique qui a permis de maintenir le statu quo quant à ma situation
contractuelle et déontologique et d’emblée, celle des autres pharmaciens franchisés
du Groupe.
Ce n’est qu’à la lumière de l’instance judiciaire que l’Ordre des pharmaciens du
Québec a, en cour de route, changé sa position. Ceci étant dit, devant la preuve
récente fournie par le Groupe, laquelle n’était pas disponible en 2008 et suivant cette
nouvelle position de l’Ordre, je me suis donc dessaisie de mon recours.
De par sa décision, la Cour vient déclarer, à la demande du Groupe, le tout, sans
contestation de l’Ordre, ce que constitue un partage illégal d’honoraires
professionnels au sens de l’article 49 du Code de déontologie des pharmaciens, le
Groupe s’étant maintenant doté d’une méthode valable d’analyse des contreparties
fournies, laquelle n’existait pas au moment où j’ai fait face à l’enquête du Syndic. Je
réitère que la Cour a statué sur le fond de la question, et non sur ma cause,
contrairement à ce que certains médias ont déclarés en annonçant ce jugement
comme une victoire pour le Groupe.
À tout évènement, bien que les faits allégués dans le jugement ne puissent décrire
l’enfer juridique auquel j’ai été confronté durant toutes ces années, je me réjouis de
ce qu’il implique pour ma profession : La consécration d’un raisonnement juridique
qui mets en lumières certains critères permettant de mieux cerner ce que peut
constituer un partage illégal d’honoraires en relation avec les clauses de redevances
auxquels les pharmaciens affiliés pourraient être soumis. Il ne s’agit donc pas d’une
victoire du Groupe, ni pour l’Ordre, mais bien d’une victoire pour la profession.
En dépit du fait que je fus le seul franchisé accusé par le syndic de l’OPQ pour un
tel «manquement» au Code de déontologie, alors que l’OPQ savait pertinemment que
tous les franchisés du Groupe disposaient de la même clause à l’époque, j’ose espérer
et je demeure confiant que le Groupe Jean Coutu et l’Ordre des pharmaciens sauront
reconnaître ma contribution à l'avancement du droit pharmaceutique et
continuerons de veiller à l’intégrité de notre profession.
Au terme de ce processus, je demeure propriétaire de deux pharmacies qui ne sont
pas affiliées au Groupe Jean Coutu. Je souhaite poursuivre mon implication dans ma
communauté et continuer à défendre les enjeux ayant trait à la profession de
pharmacien qui me tiennent à cœur.
Michel Quesnel, Pharmacien
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