Le 11 juin 2007, Safari s’immisçait dans la jungle des navigateurs Internet disponibles pour Microsoft Windows; une version de test était enfin téléchargeable pour le grand public. Si populaire et efficace sur Mac OS X depuis plus de quatre ans, le nouveau concurrent saura-t-il, dans un proche avenir, combler les besoins des internautes utilisant le système d’exploitation de Bill Gates?
Les amoureux de l’interface moderne et typique de Safari seront heureux de retrouver cette « saveur de pomme » sur leur plate-forme Windows; une apparence qui détonne agréablement avec les habituelles interfaces des produits Microsoft. De plus, des tests indépendants tendent à démontrer que Safari affiche les pages web plus rapidement que ses principaux concurrents : Internet Explorer 7 et Mozilla Firefox 2.
Mais là s’arrête les éloges. En effet, comment pardonner à un navigateur le fait de planter lors d’une simple recherche sur Google, et ce à de multiples reprises sur nombre de sites de tout acabit? Certes, le navigateur est officiellement en version beta, mais son instabilité le rend tristement inutilisable. Trois jours après la première sortie, Apple distribuait un correctif (version 3.0.1) destiné à colmater trois failles de sécurité majeures qui permettaient, entre autres, l’exécution de codes malicieux cachés sur certains sites. Et attention : d’autres trous de sécurité sont à prévoir! La lecture du texte sur les pages Internet s’avère parfois ardue. En effet, Safari emploie une technologie propre à Mac OS X pour lisser les polices au lieu de la technologie Cleartype de Windows. Il en résulte des textes flous et quelque fois illisibles. Finalement, il arrive souvent qu’une portion du texte sur certaines pages Internet n’est pas affichée, tel que le démontrent les captures d’écran suivantes…
Safari, troisième navigateur le plus populaire à travers le monde, saura-t-il surmonter tous ces bugs et devenir une solution viable lors de sa sortie finale sur les plate-formes Microsoft? Certes, on note un effort sérieux de la part d’Apple pour corriger le tir. Mais pour l’instant, l’utilisation de Safari pour Windows est comparable à une expédition en pleine forêt vierge hostile et ce… sans boussole!