Technologie de l'armée pour rendre les naissances plus sûres

Une technique employée sur les radars pour détecter les cibles ennemies par les militaires a été adaptée par une équipe de recherche à la défense de Grande-Bretagne afin d'être utilisée pour prévenir les problèmes pouvant survenir lors d'un accouchement.



Les systèmes actuels pour monitorer la fréquence cardiaque d'un bébé à l'accouchement sont toujours très imprécis et difficiles à utiliser. La technique présentement utilisée dans les hôpitaux se nomme "cardiotocographie" et ne peut détecter qu'un battement sur trois. La plupart du temps, un "électrocardiogramme" est utilisé pour monitorer de manière très précise la fréquence cardiaque d'un patient d'une manière simple, fiable et facile à interpréter; or, cette technique ne pouvait être utilisée pour aller chercher la fréquence cardiaque d'un foetus le ventre de sa mère. C'est donc ici que l'équipe de recherche est intervenue en utilisant une technique déjà appliquée dans les systèmes radars.

La technique consiste à séparer les signaux reçus par les électrodes posées sur la mère, au nombre de 12, afin de ne garder que les signaux cardiaques de la mère et du bambin sans bruits et interférences, donc en éliminant les signaux provenant des contractions musculaires ou encore de l'équipement électronique à proximité. Les recherches ont même démontré que le système développé était en mesure de séparer les fréquences cardiaques de triplets.

Le fait de connaître en temps réel la fréquence cardiaque du bébé est un énorme avantage, car cela permet au médecin de déceler en avance des problèmes comme l'arythmie cardiaque ou un manque d'oxygène. Auparavant, la seule façon de pouvoir obtenir cette mesure était d'insérer un capteur sous la peau de la tête du bébé lorsqu'il était à portée des infirmières, un processus très laborieux tant pour l'équipe médicale que la mère.

Présentement le système a été testé sur seize mères et fut un franc succès dans douze des seize essais.